J'en avais fait de trés belles ( photos ) en 1981 , mais je les retrouve plus dans mes boites à chaussures ! Inconvénient de l'Argentique , des déménagements et...des divorces ...
Ouiiiiiii ! C'est dans un machin comme ça que j'ai eu mon baptême de l'air. Que je vous explique.
La ville de Poitiers, généreuse, offrait un baptême de l'air aux meilleurs élèves de ses écoles. C'était en 1959, s'pas. Le futur bicornu était de loin le meilleur élève de la ville, tous niveaux confondus - à cette époque il n'était encore qu'en CM1, mais ça promettait. Rien que des prix d'excellence et des félicitations exceptionnelles depuis son entrée en cours préparatoire. Des montagnes de livres de prix. Bref, moi, j'était nulle, archi nulle - j'avoue que je forçais un peu la dose car, à quoi bon, n'est-ce pas, de toute façon, il était meilleur que moi.
Bref, j'en reviens à la ville de Poitiers et à sa grande générosité. Le futur bicornu faisait bien sûr partie des heureux élus. Ma mère, usant de je ne sais trop quel pouvoir (un abus, c'est certain) a réussi à me faire inscrire moi aussi malgré mes piètres résultats. Le grand jour arrive. Rassemblement à l'aérodrome de Biard. Le Nord Atlas qui sert à l'entraînement des paras et que nous voyons passer au dessus de nos têtes depuis la cour de récréation est sur la piste, portes grandes ouvertes, attendant sa cargaison. À l'intérieur, c'est rustique, bien sûr. L'appel commence. Problème. Les places sont comptées, je suis "en trop" - mais inscrite, mais il n'y a plus de place dans la carlingue. Que faire de cette enfant ???
Qu'à cela ne tienne ! Le mécanicien cède sa place au copilote qui pense que je serai très bien dans son fauteuil, mieux que sur le strapontin du mécano. Alors, hein, j'ai eu droit à tout, toucher les petits boutons, caresser le fameux manche (j'ai pas vu de balai), regarder par l'œilleton grossissant la campagne en dessous, ordonner au pilote d'aller jusqu'au dessus du champ "où y'a les vaches, là bas"...
Les premiers de classe (et le bicornu en devenir) ? Entassés dans la carlingue fermée, ficelés sur leur banquettes en bois, défense de bouger, le sac pour vomir c'est ici, un peu de silence non mais... Je me suis toujours demandé si notre ancien premier ministre était de cette carlingue...
Oui, oui, oui, je comprends. Comme ça, le gars qui manquait son saut avait un aller simple pour le ciel sans risque supplémentaire de se cogner la tête. Gloire à l'armée française qui à cette époque avait le temps de penser à ces petits détails !
De toute façon, quoi qu'on écrive ou quoi qu'on pense en toute innocence, il est connu que sur ce blog il y en a au moins un (à sa décharge il le reconnaît assez volontiers) qui a toujours les idées bizzzzarzoïdalement placées...
7 commentaires:
J'en avais fait de trés belles ( photos ) en 1981 , mais je les retrouve plus dans mes boites à chaussures ! Inconvénient de l'Argentique , des déménagements et...des divorces ...
Ouiiiiiii !
C'est dans un machin comme ça que j'ai eu mon baptême de l'air.
Que je vous explique.
La ville de Poitiers, généreuse, offrait un baptême de l'air aux meilleurs élèves de ses écoles. C'était en 1959, s'pas.
Le futur bicornu était de loin le meilleur élève de la ville, tous niveaux confondus - à cette époque il n'était encore qu'en CM1, mais ça promettait. Rien que des prix d'excellence et des félicitations exceptionnelles depuis son entrée en cours préparatoire. Des montagnes de livres de prix. Bref, moi, j'était nulle, archi nulle - j'avoue que je forçais un peu la dose car, à quoi bon, n'est-ce pas, de toute façon, il était meilleur que moi.
Bref, j'en reviens à la ville de Poitiers et à sa grande générosité. Le futur bicornu faisait bien sûr partie des heureux élus. Ma mère, usant de je ne sais trop quel pouvoir (un abus, c'est certain) a réussi à me faire inscrire moi aussi malgré mes piètres résultats. Le grand jour arrive. Rassemblement à l'aérodrome de Biard. Le Nord Atlas qui sert à l'entraînement des paras et que nous voyons passer au dessus de nos têtes depuis la cour de récréation est sur la piste, portes grandes ouvertes, attendant sa cargaison. À l'intérieur, c'est rustique, bien sûr. L'appel commence. Problème. Les places sont comptées, je suis "en trop" - mais inscrite, mais il n'y a plus de place dans la carlingue. Que faire de cette enfant ???
Qu'à cela ne tienne ! Le mécanicien cède sa place au copilote qui pense que je serai très bien dans son fauteuil, mieux que sur le strapontin du mécano. Alors, hein, j'ai eu droit à tout, toucher les petits boutons, caresser le fameux manche (j'ai pas vu de balai), regarder par l'œilleton grossissant la campagne en dessous, ordonner au pilote d'aller jusqu'au dessus du champ "où y'a les vaches, là bas"...
Les premiers de classe (et le bicornu en devenir) ? Entassés dans la carlingue fermée, ficelés sur leur banquettes en bois, défense de bouger, le sac pour vomir c'est ici, un peu de silence non mais...
Je me suis toujours demandé si notre ancien premier ministre était de cette carlingue...
Comme quoi... La dernière sera la première !
Supériorité de la femme... C'est sur que c'était mieux dans le cockpit ! Surtout qu'il était trés vitré .
Pourquoi k'il a deux queues le Nord Atlas ? C'est rare ça, les machins à deux queues...
Comme ça les paras pouvaient sauter sans se cogner dans la queue unique !Cantiniére ...
Suis pas sur que c'était vraiment vot'question. Y a des limites à l'indécence .
Oui, oui, oui, je comprends. Comme ça, le gars qui manquait son saut avait un aller simple pour le ciel sans risque supplémentaire de se cogner la tête. Gloire à l'armée française qui à cette époque avait le temps de penser à ces petits détails !
De toute façon, quoi qu'on écrive ou quoi qu'on pense en toute innocence, il est connu que sur ce blog il y en a au moins un (à sa décharge il le reconnaît assez volontiers) qui a toujours les idées bizzzzarzoïdalement placées...
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